La décision de quitter la Thaïlande a été très
difficile à prendre. Après 4 ans dans ce merveilleux pays, nous nous sentions
vraiment bien et avions adopté les coutumes de notre pays d’accueil.
On se posait beaucoup de questions :
comment se réhabituer au froid après 4 ans d’un éternel été ? Comment cela
se passerait-il avec nos proches avec lesquels nous avions partagé si peu de
choses pendant ces dernières années ? Comment se réhabituer à la mentalité
française, aux gens stressés, à cette ambiance morose de crise ?
Au final, le retour n’a pas
été si dur parce que nous nous y étions préparés et que nous savions que c’est
temporaire.
BIEN PREPARER SON RETOUR
Il est important de bien préparer son retour tant sur le plan professionnel que sur un point de vue logistique. Le mot d’ordre est d’avoir un projet bien précis. Il est important de retrouver rapidement du travail ou une activité. Pas toujours évident lorsque l’on est parti longtemps.
L’expérience de travail à l’étranger
n’est pas toujours un avantage, voire peu reconnue. Le marché du travail
français ne vous a pas attendu et vous ne vous sentirez sans doute plus du tout
dans la course.
Pour ceux partis en contrat d’expatriation
via une entreprise française, il peut être difficile de réintégrer son ancien
poste avec l’impression de faire un pas en arrière, comme si les années à l’étranger
n’avaient pas existé. Vous vous sentirez sans doute en décalage complet avec
vos anciens collègues, avec les méthodes de travail.
C’est peut-être l’occasion de
changer d’orientation professionnelle et se lancer de nouveaux défis pour aller
de l’avant. Le plus dur étant d’avoir l’impression de ne pas avoir évolué alors
que l’expatriation change grandement une personne.
En France, nous avons la chance d’avoir
de nombreuses structures permettant d’effectuer des formations.
C’est notre cas, nous nous sommes
lancés dans une formation en boulangerie / pâtisserie, un nouveau challenge
motivant pour nos projets futurs. Le fait de commencer directement notre
formation a été salutaire. La formation est tellement prenante que nous n’avons
même pas eu le temps de penser et de réaliser que nous étions rentrés.
Se loger
Une autre question importante à régler est celle du logement. Pour celles et ceux qui avaient un appartement ou une maison, la question ne se pose pas. Pour celles et ceux qui avaient tout vendu avant le départ, c’est notre cas, vous devrez parfois faire appel à vos proches, du moins pour quelque temps. On n’a parfois pas le choix, il est tellement difficile de louer un appartement ou une maison en France sans fiches de paies. Si vous logez chez des proches, il est très important de bien en discuter avec eux avant le retour.
Une autre question importante à régler est celle du logement. Pour celles et ceux qui avaient un appartement ou une maison, la question ne se pose pas. Pour celles et ceux qui avaient tout vendu avant le départ, c’est notre cas, vous devrez parfois faire appel à vos proches, du moins pour quelque temps. On n’a parfois pas le choix, il est tellement difficile de louer un appartement ou une maison en France sans fiches de paies. Si vous logez chez des proches, il est très important de bien en discuter avec eux avant le retour.
Il faudra également parfois faire face à une baisse du niveau de vie. La première fois que nous avons fait des courses en France, nous étions choqués par les prix de l’alimentation. Ne parlons pas des sorties ou des loisirs. Comparativement à la Thaïlande, notre niveau de vie a diminué. Mais cela nous a poussés à devenir ingénieux au niveau des loisirs et privilégier les sorties gratuites : balade en forêt, balade dans Paris pour faire de la photo, écriture d’un nouveau blog…
Pour atténuer le choc du retour,
il faut positiver sur des petits riens. Nous sommes des gourmands et nous avons
retrouvé avec plaisir la gastronomie française. Nous adorons les desserts et
nous nous sommes mis en tête de tester toutes les bonnes pâtisseries de Paris. Toutes
ces petites choses font du bien au moral.
En retour d’expatriation, on a
souvent l’impression d’être un étranger dans son propre pays. Cela peut être
une chance et permet d’apprécier des lieux familiers sous un œil nouveau. Lors
de notre retour, nous avons entrepris de visiter Paris comme des touristes et
nous avons découvert des lieux que nous ne connaissions pas alors que nous y avions
vécu pendant 10 ans avant notre départ en Thaïlande. C’est devenu un plaisir de
redécouvrir notre ancienne ville.
C’est le gros avantage du retour
au pays. Souvent, vous êtes attendus de pied ferme par vos proches et les
retrouvailles sont un grand moment de joie. On peut toutefois ressentir un gros
décalage avec la famille ou les amis qui ne peuvent pas comprendre ce que vous
avez vécu et avec lesquels vous avez partagé peu de choses pendant les années d’expatriation.
Mais la famille reste la famille et les amis du retour sont ceux avec qui les
liens sont solides. Peu importe que vous n’ayez plus les mêmes attentes dans la
vie.
C’est aussi l’occasion de
rencontrer de nouvelles personnes, de contacter via des blogs ou des
associations des personnes en retour d’expatriation, de participer à des apéros
de voyageurs.
NE PAS COMPARER
Pas facile de ne pas comparer son
pays d’origine avec son pays d’expatriation, d’autant plus que la mémoire est
sélective et que l’on a tendance à idéaliser sa vie en expatriation. Il y a
forcément des avantages et des inconvénients dans chaque pays. Tout l’art
consiste à voir le positif de son pays d’origine.
C’est notre cas, en rentrant en France,
nous savions que ce serait temporaire, que nous souhaitions repartir et
expérimenter un nouveau pays. Notre nouveau défi : nous installer en
Australie et y ouvrir une boulangerie / pâtisserie. Cela change grandement
notre état d’esprit quant à notre retour en France vécu comme une étape
agréable et nécessaire avant de nous envoler vers de nouveaux horizons.
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